La formation du psychologue clinicien



La formation du psychologue clinicien



Le psychologue clinicien est sanctionné au terme de 5 ans de formation au minimum, du titre de psychologue (clinicien), qui lui ouvre les droits d'exercer sa profession et de bénéficier à la fois du régime social correspondant à sa pratique, mais également et surtout de la légitimité à instruire sa pratique dans le respect de ses patients et de sa profession.

Le Diplôme d’Études Supérieures Spécialisées de Psychologie Clinique et Pathologique

Il s’obtient à l’issue d’une formation de cinq années en Université de psychologie, comprenant :

• Deux première années de licence (anciennement de DEUG de psychologie), réparties en quatre semestres se terminant chacun par un examen final complétant les notes obtenues en contrôle continu.
• Une 3ème année de licence de psychologie clinique aboutissant à l’obtention d’un certificat principal de spécialité psychologie.
• Un mastère 1 (anciennement, une maîtrise) de psychologie clinique, davantage basée sur la recherche.
• Une année de mastère 2, spécialisée en psychologie clinique et psychopathologie, débouchant sur l’obtention du diplôme de psychologue.

Tel est le résumé du parcours que tout futur psychologue clinicien se doit de mener à terme, et qui constitue la formation de celui-ci.

Présentation de la formation.

Il s'agit de la formation de psychologues praticiens spécialisés en psychologie clinique et pathologique. Cette spécialisation correspond aux besoins de qualification exprimés :
- d'une part, par les services de santé mentale : CHS en psychiatrie, services de secteurs, centres médico-psychologiques, centres de rééducation et de réadaptation, organismes de prévention (délinquance, toxicomanie ..) services de traitement pénitentiaire et de réinsertion, ..
- d'autre part, cette demande est de plus en plus importante par les services de médecine somatique, qui ont recours aux psychologues cliniciens pour étudier le retentissement sur le psychisme ou la causalité psychosomatique de telle ou telle affection.

Points essentiels de la formation. 

Outre les bases délivrées durant les trois années de licence :

1 - Perfection dans la pratique des tests psychométriques et projectifs (adultes et enfants).
2 - Sensibilisation au travail en équipe médico-psychologique et à la recherche clinique sur le terrain.
3 - Préparation à la tâche sociothérapique qui est de plus en plus attendue du psychologue clinicien dans le cadre des institutions.
4 - Formation à l'étude du contexte de la maladie (mentale ou somatique) : la maladie et son environnement, en particulier familial. 
5 - Formation pluridisciplinaire sur la nature des états pathologiques et des états normaux, des cadres théoriques, thérapeutiques et de prise en charge des pathologies.

Le Mastère est en outre assorti de stages et d’un mémoire préparant l’étudiant à sa future fonction : 

Les stages sont une part importante de la formation. Ils constituent l'application clinique de l'acquis des cinq années du cursus du Département de Psychologie.
Le mémoire de fin d'année (100 pages) est une synthèse théorico-clinique sur un thème en rapport avec la population étudiée et traitée sur le lieu du stage. 

Quelles différences entre psychologue, psychiatre, psychanalyste, psychothérapeute?


Quelles différences entre psychologue, psychiatre, psychanalyste, psychothérapeute?


Capables de détecter les troubles du comportement ou de la personnalité, les psychologues cliniciens utilisent différentes méthodes thérapeutiques. Ils interviennent principalement dans trois grands secteurs :


Auprès des enfants, les psychologues sont présents dans les crèches, les centres de PMI (protection maternelle et infantile), les services d’aide sociale à l’enfance, les centres médicaux psychopédagogiques.
Auprès des adultes, à l’hôpital, dans les services psychiatriques ou spécialisés (gérontologie, Sida, soins palliatifs…).
Dans le secteur de la justice, ils sont responsables des expertises, de la rééducation des délinquants, de la protection judiciaire de la jeunesse.


Il y'a psy et Psy






Nombreux sont ceux qui sans en avoir le titre "font de la psychologie". Si le titre de psychologue est protégé, le mot "psy" ne l'est pas. Revues, rubriques et émissions "psy" fleurissent dans les médias. On a pu calculer qu'une proportion de 17% des rubriques des grands magazines féminins était consacrée à la "psy"-connaissance. Les intervenants, les invités, les conseillers des ces rubriques sont rarement des psychologues cliniciens, mais des "psy", c'est-à-dire la plupart du temps des psychiatres (qui sont médecins), des psychanalystes (qui ne sont pas forcément des psychologues cliniciens) ou des psychothérapeutes (qui ne sont pas toujours des psychologues cliniciens). Il y a là une confusion des genres qui obscurcit un peu plus l'image de la psychologie et des psychologues.






L'image ainsi offerte peut être même déformante et aboutir à des représentations ou des croyances qui sont à l'opposé de ce qu'est la psychologie et de ce que sont les psychologues. Par exemple, tous les enseignants sont frappés par la méconnaissance de la discipline qu'ont les étudiants de première année de psychologie. Nombres d'entre eux s'imaginent explorer la psyché humaine en dissertant philosophiquement, avec l'aide de quelques représentations psychanalytiques, sur les aspects et les pensées d'un patient.






Or, si la psychanalyse, le tout freudien et autres lacaneries semblent typiquement françaises, (la France et l'Argentine sont les deux derniers bastions de la psychanalyse, qui a dû s'adapter et se réformer profondément dans toutes les autres nations!), elles n'en restent pas moins très minoritaires en Université, comparativement aux approches cognitives, neuropsychologiques, sociales, développementales.






Nombres d'étudiants encore, pensent la psychologie clinique comme une discipline davantage littéraire que scientifique, or, il n'en est rien : le psychologue clinicien se doit d'être un bon scientifique, parcourant et comprenant les sciences essentielles à sa pratique telles que biologie, logique et mathématiques. Le bon psychologue clinicien doit impérativement acquérir la rigueur et les principes scientifiques qui feront de lui un être capable de penser et de réagir rationnellement, se fondant sur des méthodes objectives, l'expérimentation. Un clinicien incapable de logique ne serait pas davantage une aide au patient que la ménagère qui nettoie son salon.






Ce qui est grave, n'est pas la faiblesse du savoir de ces étudiants concernant la psychologie (notamment clinique), mais au contraire la persistance d'idées fausses mais bien arrêtées qu'ils vont devoir désapprendre pour acquérir une véritable formation.






Psychologue clinicien versus psychothérapeute versus psychiatre.





Il est important de distinguer ces trois "psy", d’une part car la confusion est souvent faite par les néophytes, d’autre part car les différences apportent des renseignements importants sur le psychologue clinicien.






En effet, il est bon de rappeler que le psychiatre a suivi une formation en médecine, ce qui lui donne le droit, par exemple, de prescrire des médicaments, de voir ses prestations remboursées par la sécurité sociale, droits auxquels le psychologue clinicien et ses patients n’ont pas accès, alors même toutefois, que certaines mutuelles reconnaissant l'importance de la prise en charge psychologique, la prennent effectivement. Concernant les médicaments, et généralement le diagnostic, il s'agit du rôle du psychiatre, ce qui se trouve être la meilleure solution, car le psychologue clinicien a rarement suivi la formation nécessaire pour comprendre le médicament, gérer son dosage et éviter les contre-indications ou mélanges dangereux. A contrario, le psychiatre a une formation réduite en psychologie(cognition, structures mentales, etc...), les facs de médecine, hors services de neurologie, versant encore bien trop dans la psychanalyse par rapport aux universités de psychologie, plus orientées vers les thérapies cognitives, comportementales, neuropsychologiques...






Par ailleurs, alors que le métier de psychologue clinicien s’exerce à l’unique condition d’en posséder le titre (5 ans d'études), ceux de psychothérapeute ou psychanalyste sont exercés par qui s’en croit capable, et l’on voit souvent des individus s’autoproclamer à un de ces deux métiers sans pour autant avoir les bases nécessaires qui constituent la formation du psychologue clinicien. On peut rappeler toutefois que depuis quelques années, le titre de psychothérapeute se voit protégé par la loi et obtenu à condition d'un minimum de 3 ans d'études. Cependant, les anciens psychothérapeutes se voient généralement accorder le droit de disposer de ce titre. On trouve donc encore de nombreux psychothérapeutes n'ayant aucune légitimité sur le plan de la formation!

Biais cognitifs insolites : le biais restropectif et la théorie du cygne noir


"Je le savais depuis le début!". Cette phrase, que vous avez probablement souvent rencontré, peut-être même pensé, résume à elle seule le biais cognitif connu sous le nom de biais rétrospectif, et exprime notre réaction classique lorsque l'on fait face à ce que l'on appelle un cygne noir.

La Théorie du Cygne Noir
Fruit des réflexions du philosophe Nassim Nicholas Taleb, le concept de cygne noir (tiré de la découverte du cygne noir en 1698) désigne à l'origine un événement historique majeur, bouleversant notre vision du monde, et dont on pense à posteriori, qu'il était très prévisible - alors qu'il ne l'était absolument pas. Passé dans le langage plus ou moins courant, un cygne noir désigne désormais un fait inattendu (et effectivement imprévu) dont la portée et les conséquences sont notables, et que l'on parvient à rationaliser, en dépit de toute logique, après coup. 

La crise des subprimes de 2007, l'affaire DSK, l'attaque du 11 septembre, sont autant d’événements considérés comme des cygnes noirs : imprévisibles lorsqu'ils se sont déroulés, ils n'en ont pas moins été décortiqués, expliqués par la suite, de nombreuses voix s'élevant pour montrer que ces événements étaient parfaitement prévisibles et qu'on aurait pu, et dû, les envisager, au vu de signes précurseurs passés inaperçus avant l’événement en question.

Le Biais Rétrospectif
La théorie du cygne noir prend appui sur l'existence d'un biais cognitif mis en évidence en 1975 par Fischoff & Beyth, dans le cadre conceptuel alors récemment développé par Tversky et Kahneman (1973), lesquels exploraient heuristiques et biais affectant et altérant le raisonnement et le jugement humain. Ce phénomène était cependant connu de nombreux historiens, médecins, économistes, comme la tendance à rationaliser après-coup un évènement à l'origine imprévu.

Dans une série d'expérimentation, Beith et Fischoff montraient que nous avons tendance à considérer comme prévisible un évènement qui s'est réellement déroulé, au dépens d'autres alternatives qui, avant l'évènement, se seraient montrées tout aussi probables aux yeux d'un observateur. Ainsi, le fait de connaître la façon dont s'est déroulé un évènement le rend par la suite "naturel" : non seulement on le considère davantage comme l'évènement le plus probable, mais on rationalise également en interprétant des signes précurseurs comme démonstratifs de l'issue de l'évènement.

Dans l'une de ces expérimentations, des sujets devaient estimer la probabilité de certaines conséquences d’événements historiques : quelles auraient pu être par exemple les conséquences de la visite du président Nixon à Beijing et Moscou (1972), qui instaura une nouvelle ère dans les relations entre Chine, URSS et USA. Les sujets testés considéraient plus haute la probabilité des événements qui s'étaient effectivement déroulés, plutôt que d'autres conséquences qui auraient tout aussi bien pu avoir lieu. Lorsque l'expérimentation visait des évènements historiques dont les conclusions n'étaient pas connues des sujets, ceux-ci estimaient la conclusion réelle (qu'ils ne connaissaient donc pas) tout aussi probable que les alternatives.

Encore plus révélateur : lorsque l'on disait aux sujets qu'une des conclusions était celle qui s'était réalisée par la suite, ceux-ci l'estimait plus probable... même quand l'expérimentateur mentait : une conséquence désignée comme vraie (alors qu'elle ne l'était pas) était à posteriori considérée comme l’événement le plus probable.

Où est la marche arrière?

Le biais rétrospectif peut être défini comme la tendance à modifier son appréciation de la probabilité d'un événement en fonction de l’apparition de cet événement : nous avons tendance à juger un événement plus probable, un résultat plus naturel, une conséquence plus prévisible, lorsque ceux-ci se sont effectivement déroulés.

Ce biais rétrospectif a de profondes implications dans le jugement des actes d'autrui (par exemple, dans le domaine judiciaire), mais également dans le diagnostic médical ou la description d'évènements politiques, historiques, médiatiques... Quel que soit le résultat des prochaines élections, par exemple, de nombreux journaux concluront à la prévisibilité du résultat, comme ce fut le cas du cygne noir de 1995, la présence d'un candidat inattendu au second tour dont de nombreux médias ont rendu responsable après-coup, le candidat socialiste, ont trouvé force raisons pour expliquer l’événement et quantité de signes précurseurs qui auraient dû mettre la puce à l'oreille. Autre exemple, celui du diagnostic médical : de nombreux professionnels mais également les proches, se laissent aller à penser qu'un diagnostic allait de soi, une fois l'évènement majeur (signe pathognomonique, résultat d'analyse particulier) passé, et retrouvent après coup, aisément, les signes qui auraient dû faire envisager ce diagnostic plutôt qu'un autre. Mais la seule chose qui va de soi, c'est qu'une fois le diagnostic posé, il est évidemment beaucoup plus facile d'en voir les signes. A vrai dire, on en voit même parfois les signes, alors même que ce diagnostic est faux! 

Le fait est qu'il nous est pratiquement impossible de nous remettre à la place de ce que nous étions avant un évènement (d'autant plus si celui-ci bouleverse nos croyances), dans le même principe sur lequel se fonde le biais connu sous le nom de malédiction du savoir. La seule et simple connaissance de l'issue d'un événement modifie considérablement notre rapport à celui-ci (jugement, raisonnement, parfois affect). Néanmoins, certaines méthodes permettent de contrer partiellement l'effet du biais rétrospectif, comme se replonger dans le contexte à l'aide d'écrits ou de souvenirs d'avant l'évènement, ou explorer d'autres alternatives possibles sur des problèmes similaires dont la conclusion n'est pas encore survenue.

La clé de la motivation scolaire


La clé de la motivation scolaire



Un après-midi typique dans une classe d’école secondaire : pendant que certains élèves écoutent attentivement, d’autres dorment au fond de la classe. On le sait : certains élèves sont plus motivés que d’autres. La motivation scolaire, Thérèse Bouffard, professeure au Département de psychologie de l’Université du Québec à Montréal (UQAM) s’y intéresse depuis trente ans. Pas étonnant : c’est le facteur central de la réussite scolaire… bien avant le quotient intellectuel !
Or, la motivation est liée au sentiment d’auto-efficacité de l’élève. Pour mieux comprendre son effet sur la réussite, la chercheuse en psychologie a suivi un millier d’élèves du secondaire pendant cinq ans. Les résultats de son enquête sont surprenants : ceux qui surévaluent leurs compétences réussissent mieux leurs études que les autres.



Langue : français | Durée : 5:59 | Type : Documentaire, Interview
Catégories : Psychologie de l’éducation, Psychologie de la motivation
Production : Télé-Québec


La NEPSY


La NEPSY


NEPSY (Korkman, 1997) est une batterie d'évaluation pour enfants de 3 à 12 ans.
Elle permet une évaluation neuropsychologique du développement de l'enfant. Elle fournit d’abondantes données utiles à la mise en place d’une remédiation (pédagogie adaptée, soutien à long terme), ou l’établissement d’un traitement.

La batterie NEPSY est particulièrement adaptée au bilan d’enfants ayant des difficultés d’apprentissage, des handicaps moteurs ou sensoriels, des déficits attentionnels, des traumatismes crâniens, des troubles cérébraux congénitaux ou acquis, des lésions cérébrales ou maladies cérébrales, un retard mental ou des syndromes génétiques.
La NEPSY permet de repérer les forces et d’analyser les déficits des sujets dans cinq domaines particulièrement impliqués dans les apprentissages (ces cinq domaines sont regroupés en trois kits qui peuvent être utilisés de façon indépendante).
Elle compte 27 subtests permettant d'évaluer:
  • les fonctions attentionnelles et exécutives
  • le langage
  • les fonctions sensori-motrices
  • le traitement visuo-spatial
  • la mémoire

Fonctions attentionnelles et exécutives


Les tests évaluant ces fonctions mettent en jeu:
  • l'inhibition, le contrôle et l'autorégulation
  • l'attention séléctive et soutenue
  • le maintien d'un schéma de réponse
  • la résolution de problèmes non verbaux
  • la fluidité de dessin

La tour (5 à 6 ans, version avec des écureuils; 7 à 12 ans, version avec des boules colorées )
L’enfant doit déplacer trois boules colorées sur trois tiges suivant un nombre de déplacements définis.
Ce test évalue la résolution de problèmes dans une situation nouvelle et les stratégies de planification.

Attention auditive et réponses associées (5 à 12 ans)
Partie A: "Quand tu entends le mot ROUGE, prend un carré rouge et mets le dans la boite. Quand tu entends un autre mot, tu ne fais rien".
Partie B: "Quand tu entends le mot ROUGE, mets un carré jaune dans la boite. lorsque tu entends le mot JAUNE, met un carré rouge dans la boite. Lorsque tu entends le mot BLEU, met un carré bleu dans la boite.
Dans la partie B, on relève:
les omissions (défaut d'attention)
les fausses alarmes (mot rouge - carré rouge) qui dénotent une réaction impulsive où une surcharge cognitive.
L’enfant doit adapter sa réponse à des stimuli similaires ou contrastes.
Ce test évalue l'attention séléctive auditive soutenue et l'aptitude à maintenir un nouveau schéma de réponse ainsi que la vigilance.
Un echec peut être du à une faible attention, un manque de vigilance ou un problème dans la compréhension des consignes.

Attention visuelle (3 à 12 ans)
l’enfant doit observer des images et barrer les cibles aussi rapidement et précisément que possible.
Se réalise en deux parties. La seconde partie est plus difficile car les distracteurs ressemblent beaucoup à la cible à barrer.
On relève les fausses alarmes, les omissions et le temps de réalisation par rapport au nombre d'erreurs (la précision).
Si la partie 1 est réussie mais que la partie 2 est échouée, on peut supposer un déficit d'attention séléctive quand la charge cognitive est trop importante ainsi qu'un déficit de mémoire de travail.

La statue (3 à 12 ans)
L’enfant doit rester dans la même position durant 75 secondes et inhiber toute réponse impulsive à des distracteurs sonores.
"je veux que tu restes complètement immobile, comme une statue en train de porter un drapeau, avec les yeux fermés.
A 10 secondes, l'examinateur laisse tomber un stylo sur la table, à 20 seconde, il tousse bruyamment une fois et à 30 secondes, il tappe 2 fois sur la table.
Ce test évalue la persistance motrice et l'inhibition.
L'enfant peut répondre de manière impulsive au bruit ou montrer un défaut d'inhibition motrice pendant la période de silence.

Cogner et frapper (5 à 12 ans)
L’enfant apprend un pattern de réponses motrices, puis doit le maintenir en inhibant la tendance à imiter l’action de l’examinateur.
"Quand je frappe, tu cognes"
"Lorsque je cogne, tu poses et quand je pose, tu cognes. Mais quand je frappe, tu ne fais rien".
Ce test évalue l'autorégulation et la capacité à inhiber des impulsions motrices déclenchées par des stimuli visuels et l'adaptation à des consignes verbales contradictoires.

Le langage


Il se développe tout au long de l'enfance et de l'adolescence.
Pour l'évaluer, on regarde:
  • la répétition des pseudo-mots
  • la compréhension des instructions
  • l'accomplissement d'une tache de dénomination
  • la fluidité verbale
  • la production d'une séquence rythmique orale

Dénomination des parties du corps (3 - 4 ans)
L'examinateur pointe sur un dessin de petit garçon des parties du corps en demandant au sujet "comment est-ce que cela s'appelle?".
Un enfant ayant des performances faibles peut avoir des difficultés à récupérer des mots connus, un retard de maturation dans la connaissance des noms des parties du corps ou des difficultés d'articulation.

Processus phonologiques (tout âge)
"regarde ces trois dessins. Je vais te dire le mot qui va avec chaque dessin. Puis je te dirai une partie de l’un des mots ".
ce test évalue la capacité de segmentation phonologique.

Dénomination rapide (5-12 ans)
" Je veux que tu me dises la forme et la couleur de chacun des dessins. Fais le aussi vite que tu le peux sans te tromper. "
ce test évalue la capacité à accéder à des mots familiers. Il s’agit en effet pour l’enfant de récupérer et de produire des mots familiers.
On calcule la rapidité et la précision.
On observe en cas de déficit des troubles articulatoires et d’accès aux mots.

Compréhension de consignes (3-12 ans)
On montre une planche avec divers dessins et on demande à l’enfant " montre moi un grand lapin " ou " montre moi un lapin qui est grand et bleu et content ".
Ce test évalue la capacité de l’enfant à comprendre des consignes de plus en plus complexes.

Les fonctions sensori-motrices


Elles sont à la base d’un développement normal. Il s’agit de fonctions médiatrices qui permettent l’accès aux connaissances, à la résolution de problèmes, à la communication du d’un but.
Pour les évaluer, on regarde :
  • La capacité de traiter une information tactile de base
  • La capacité à imiter la position des mains
  • La production de séquences répétitives de mouvements
  • La capacité à utiliser un crayon avec précision

Distinction de doigts
" Je vais te toucher un ou deux doigts. Puis, je vais soulever le cache et tu va me montrer le doigt que j’ai touché. "
ce test évalue la capacité à identifier les doigts en utilisant seulement l’information tactile sans l’aide de la vue.
Des difficultés à ce test signe un trouble dans le traitement de l’information tactile, un retard dans le développement sensori-moteur.

Imitation de positions de mains (3-12 ans)
L’enfant doit imiter la position des mains de l’examinateur :
" fais un O comme ça "
" Fais un téléphone comme ça "
ce test évalue l’aptitude à imiter des position de mains ou de doigts à partir d’un modèle (praxie kinesthésiques, réflexives mettant en jeu des positions digitales : gestes sans signification).
Un échec à ce test montre un problème dans la coordination de la motricité fine.

Précision visuo-motrice (3-12 ans)
L’enfant doit dessiner un trait au milieu d’une piste.
" Tu vois ce parcours ? Trace un trait dessus sans toucher les bords et sans faire tourner la feuille. "
Ce test évalue la vitesse de la motricité fine et la précision de la coordination oculomotrice.

Tapping
Ce test évalue la dextérité digitale et la rapidité avec laquelle des mouvements sont produits (vitesse motrice). La main dominante et l’autre main sont toutes les deux testées.

Séquences motrices manuelles
Ce test évalue l’aptitude à imiter une séquence de mouvements réalisées avec une seule main ou les deux.

Le traitement visuo-spatial


Il s’agit de la capacité à comprendre les relations entre les objets dans l’espace, à copier un modèle.
Pour l’évaluer, on regarde :
  • La capacité de juger l’orientation d’une ligne
  • La capacité à copier une figure géométrique en 2D ou en 3D
  • La capacité à utiliser une carte simplifiée pour localiser une cible sur une carte plus complexe

Copie de figures
Ce test évalue les capacités grapho-motrices.

Flèches (5-12 ans)
On montre à l’enfant divers planches sur lesquelles sont dessinées une cible et des flèches. On demande à l’enfant " quelles sont les deux flèches qui vont arriver tout droit au milieu de la cible ? ".
Ce test évalue la capacité de l’enfant à juger de l’orientation spatiale et de la direction de lignes.
Un échec signe des difficultés dans le jugement de directions, de l’estimation de distances, de l’orientation et des angles. L’enfant aura alors des difficultés à comprendre les positions relatives des objets dans l’espace.

Cubes (3-12 ans)
Ce test évalue les capacités visuo-constructives, l’aptitude à reproduire, à partir d’un modèle réel et d’images, des constructions en trois dimensions.

Orientation (5-12 ans)
Il test la capacité à reconnaître un itinéraire.
Ce test évalue la compréhension des relations visuo-spatiales et de l’orientation, ainsi que la capacité à transférer ses connaissances d’une carte schématique à une carte plus complexe.

La mémoire


On va regarder les capacités :
  • De mémoire immédiate des phrases
  • De mémoire narrative en rappel libre et indicé
  • De mémoire immédiate et différée des visages, des prénoms et de listes de mots. Cette capacité s’améliore avec l’augmentation de la capacité de conceptualisation, de catégorisation et d’association. quand on grandit, on a des stratégies d’encodage complexes, efficaces donc la récupération sera plus aisée. Chez un enfant jeune, la grande lenteur dans l’apprentissage serait due à une maturation non totale des lobes frontaux. Cette maturation se poursuit jusqu’à la pré-adolescence. Avant, l’enfant à des capacités limitées dans l’utilisation de stratégies mnésiques. Par exemple, pour identifier des visages, le jeune enfant s’attache à des détails alors que plus tard, il utilise des stratégies de configurations plus globales.

Mémoire des visages
" Regarde ces trois photos. Tu as déjà vu un de ces enfants tout à l’heure. montre moi celui que tu as vu tout à l’heure ". il y a un rappel immédiat et un rappel différé après 30 minutes.
Un échec montre un problème dans le maintient de l’information au cours du temps. Un score bas peut être le signe de troubles de la mémoire visuelle, d’un défaut d’attention lors de la phase d’encodage ou de difficultés visuo-spatiales.

Mémoire des prénoms (5-12 ans)
Ce test évalue la capacité à retenir des prénoms d’enfants après trois essais d’apprentissage. il y a un rappel libre et un rappel différé au bout de 30 minutes.
" Voici Thomas. Essai de t’en souvenir. Répète chaque prénom après moi ". puis dans la phase de rappel " Qui est-ce ? ".
Un échec montre des difficultés d’encodage et de récupération des informations ou un problème attentionnel.

Mémoire narrative (3-12 ans)
L’examinateur raconte une histoire à l’enfant :
"  Il était une fois un petit garçon, Paul, dont le meilleur ami s’appelait Apache. Apache était… ".
le test est composé d’un rappel libre " Maintenant, raconte moi l’histoire " et d’un rappel indicé " Comment s’appelait le chien ? ".
ce test évalue la capacité d’organisation des informations afin de produire une histoire cohérente.
Un problème peut être du à un déficit d’encodage et de compréhension de texte, à un déficit d’attention (l’enfant donne la trame de l’histoire mais aucun détails).