L’enfant et le regard parental

                   

L’enfant et le regard parental


L’enfant façonne l’essentiel de sa construction identitaire au travers du regard parental. Ce dernier peut aussi bien participer à l’élaboration d’une identité secoure et apaisante qu’au contraire ralentir voire compromettre l’élaboration de cette identité…

La transmission inconsciente

Dès la naissance et au cours des premières années de la vie, le jeune enfant reçoit de ses parents un certain nombre de signaux au travers des mots, des regards, des gestes véhiculés à son endroit. La plupart de ceux-ci sont émis de façon inconsciente (au-delà de la volonté et du contrôle conscient). Ils parlent de l’histoire familial de chacun des parents, de l’enfance du père et de la mère (souvent refoulée mais néanmoins bien présente) et aussi de l’environnement dans lequel l’enfant apparait (phases de vie des 2 parents : professionnelles, affectives, psychologiques…).

Droit d’exister et valorisation 

Pour se construire dans un climat de sécurité affective suffisant, l’enfant  a besoin d’être conforté dans sa légitimité à exister. Il doit pouvoir ressentir que sa présence est réellement désirée, aussi bien dans les mots (« tu as toute ta place parmi nous ») que dans les attitudes (gestes, regards…). En outre, l’enfant a également besoin d’une valorisation régulière ; que ses efforts soient soulignés, que des objectifs atteignables lui soient proposés et qu’une pression acceptable (et non angoissante) lui permette d’intégrer les limites (parentales).

Objectifs et niveaux de pressions élevés

La « mode » est à l’exigence, à la performance, à la pression. Malheureusement, ces formes de maltraitances modernes ne se cantonnent pas seulement au monde du travail et viennent s’inviter dans les relations amicales, affectives et jusque dans l’éducation des enfants… Si les objectifs sont trop élevés, l’enfant se sent nécessairement « nul », « inférieur » (aux exigences des adultes) et nourrira une image de lui-même dévalorisée. De la même façon,  un niveau de pression trop élevé (exercé de la part des parents) engendre chez l’enfant un mal être qui peut se révéler destructeur dans sa construction identitaire.

A chaque
parent d’évaluer ce qui est bon pour son enfant… Notons simplement qu’un enfant moins culpabilisé et plus valorisé est un enfant qui se sent mieux aimé, mieux respecté et qui peut construire son identité de manière plus apaisée, plus sécurisée.

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